LE GRAND COLOMBIER

 

Dans le Massif du Jura 

 

  

 

        Rendez-vous est pris ce 4 mai avec les jonquilles du Grand Colombier. Celles et ceux que pluie et orage de la veille n’ont pas découragés se retrouvent place de l’Eglise à St Inn. Le ciel n’est pas des plus dégagés, mais cela pourrait être pire. 

Dés l’arrivée à Culoz, la première épreuve est pour les voitures chargées de randonneurs et leur barda ! Elles n’apprécient guère le fort pourcentage de la longue côte qu’est la route menant à l’aire de stationnement. 

Le circuit des Scioux débute en terrain plat. Les premières fleurs rencontrées ont triste mine : tiges courtes, corolles cisaillées par les précipitations de la nuit ; en témoignent les nombreux amas de grêlons dans les ornières, comme autant de tas de gros sel. Ferons-nous d’aussi belles cueillettes que l’an passé ? Mais plus nous avançons, plus les prairies traversées se colorent de ce jaune frais et lumineux qui fait oublier la grisaille du ciel. Après une grimpette en forêt, nous découvrons émerveillés une immense clairière où, à perte de vue, les jonquilles tapissent le sol. Dans la nature tout juste sortie de son sommeil d’hiver, au pied des arbres encore nus, c’est la grande parade de printemps au Mont Colombier ! Spectacle émouvant de beauté. 

Grimpant toujours, notre chemin rencontre la route qui mène au col (alt.1501m). Un brouillard épais et glacé incite à redescendre un peu à l’abri de quelques roches, un endroit idéal pour casser la croûte. L’air vif et humide n’encourage pas à la sieste et le repas terminé, nous repartons d’un bon pas vers les crêtes où la visibilité maintenant meilleure permet d’apprécier le panorama. Au plus loin, on aperçoit une ligne légèrement scintillante : un petit bout du lac Léman. Au plus près, nous surplombons le Bugey et, au-delà de l’Ain, la vue un peu embrumée s’étire sur la Bresse, les Dombes puis les monts du Lyonnais. Vers le sud, venant rejoindre le Rhône par le canal de Savières, notre lac est bien joli entre ses montagnes sous un coin de ciel bleu. 

Après la descente en forêt, l’heure est à la cueillette. C’est toujours une grande joie de rapporter ces magnifiques bouquets qui mettront du soleil dans la maison. 

                                                                                                                                         Ginette