LE PAS DE LA COCHE

Chaîne de Belledonne

 

Une bien jolie balade assez facile au départ de la station de Prapoutel (1345m). Elle débute par une large piste assez confortable (sauf pour ceux qui, volontairement ou non, s’offrent une petite rallonge en forêt et 200m de dénivelée supplémentaire…).

Quand le sentier se fait plus étroit et se faufile en contrebas de hauts coteaux couverts de rhododendrons (en début de floraison), le panorama s’ouvre sur Grenoble et la Chartreuse tandis que de ce côté se dressent, ça et là barbouillés de blanc, quelques sommets de la Chaîne de Belledonne. Nous goûtons avec bonheur le charme de l’environnement bien caractéristique de ce grand massif où l’on se sent tout petit. Des à-pics vertigineux, des pentes abruptes couvertes de forêts denses menant à des gorges profondes ; de l’eau chantante et omniprésente en rus, torrents, cascades ; de grosses et belles pierres qui racontent leur longue histoire dans leurs couleurs mêlées et surprenantes ; un sentier subitement caillouteux qui descend vers un alpage, vaste vallon réceptacle des blocs rocheux détachés de là-haut depuis que la montagne existe ; et ce chemin qui reprend de l’altitude en longeant d’abord un gigantesque pierrier, puis serpente dans la rocaille, enfin s’arrête là, devant ce joli petit lac niché au creux de la verdure, reflétant l’image des derniers névés. Nous voici arrivés au Pas de la Coche (alt.1989m), col le plus bas de la Chaîne en limite du massif des sept Laux. Point de vue magnifique sur les Grandes Rousses et un petit bout de la Combe d’Olle avec le Barrage du Verney.

Il serait bien agréable de faire la sieste ici après le pique-nique. Hélas le beau ciel s’obscurcit et devient menaçant sur les sommets. Il faut redescendre avant l’orage. Quelques coups de tonnerre, des gouttes de pluie et nous arrivons à temps au refuge d’Aiguebelle (alt.1740m) pour s’abriter de la copieuse averse ! Un moment bien convivial pour partager les gâteaux en pénitence dans les sacs. Le beau temps revenu, le chemin du retour offre à contempler ce que nous n’avons pas pris le temps de voir à l’aller. Promenade à refaire, par beau temps assuré.

                                                                                                                                  Ginette

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