Sorties du 8 octobre

Parmelan- Roche taillée

 

LE PARMELAN

Massif des Bornes

(Entre la Vallée du Fier et celle de la Fillière)

 

Le ciel était bien gris au matin de ce 8 octobre 2013 et le brouillard bien présent tout au long de l’étroite route de Villaz au Chalet de l’Anglettaz (alt.1500m). D’abord en forêt, puis vers le chemin du Grand Montoir qui entaille la façade Ouest, nous pénétrons un monde étrange prisonnier d’un cocon de brume. Voilés les sommets des hauts rochers, incertains les contours de leurs découpes originales, engloutie la vallée, disparues les montagnes voisines, invisible l’à-pic longeant le petit sentier escarpé (heureusement bien sécurisé par des chaînes et des rampes…) ! L’itinéraire choisi n’étant pas le plus court mais le plus intéressant, les quelques 110 mètres de dénivelée perdus et rattrapés, nous voici remontés à 1731m pour atteindre bientôt le point culminant de la Tête du Parmelan (1832m) qui domine une falaise de plus de 200m.

Après le pique-nique devant le refuge Camille Dunant (alt.1825m) sous l’œil intéressé de nos amis chocards, grâce à la bonne luminosité décision est  prise de continuer le parcours de ce pays du bizarre, malgré ses limites mouvantes et vaporeuses. Le site aujourd’hui dévoile son étendue avec parcimonie mais il fait la part belle à l’imaginaire. Dans ce paysage tout de lapiaz modelés par l’érosion, le promeneur voit les ruines d’une antique cité avec ses murs rectilignes plus ou moins tronqués, ses effets de murets aux pierres bien empilées, ses gradins, ses vastes dallages, ses puits profonds… J’ai vu une cascade et une mer pétrifiées et ce curieux petit bonhomme ventru surgi du brouillard ? « Réveille-toi, c’est un cairn ! » Mieux vaut en effet ne pas perdre de vue la réalité du terrain, sinon gare aux « oubliettes » !! Bien suivre d’abord le tortueux sentier puis les marquages au sol (très visibles). Petit à petit, la végétation reprend ses droits (flore déjà aux couleurs automnales). Dans les failles prospèrent de magnifiques fougères, des pins souvent petits mais peut-être très vieux.

Le circuit se poursuit vers la Grotte de l’Enfer, la Fontaine du Tour. Le chemin passe tout près d’une glacière (accessible pour les curieux en traversant un plateau de lapiaz aux formes régulières et joliment arrondies telles des vagues -un gouffre à ne pas approcher de trop près !). Il rejoint les alpages embrumés où les clarines signalent la présence de vaches à peine visibles et enfin le chalet de l’Anglettaz ! Tout le monde en voiture, nous regagnons notre planète !

         Ginette
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La Roche Taillée

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