LE MONT SALEVE

Petit chaînon isolé des Préalpes

Dans le Genevois

 

 

Ce massif calcaire s’étend entre Etrembières et le pont suspendu de la Caille. Longue échine, immense plateau de verdure perché sur des falaises rappelant notre Chambotte. Une altitude modeste : point culminant au Mont Piton à 1375m. A priori, rien de spectaculaire.

 

Stationnement au parking du Coin. En route pour le circuit géologique et botanique. Avec un dénivelé raisonnable de 630 m, l’itinéraire bien balisé est jalonné de dix panneaux explicatifs sur l’histoire géologique du Salève. Aujourd’hui nous ne marcherons pas idiots !  Le sympathique sentier en forêt réserve bien des surprises. Tout d’abord, nous sommes épatés par les nombreux cyclamens en fleurs. L’humus fleure bon le champignon et fait saliver Bébert notre mycologue. En gagnant de l’altitude, la roche se fait de plus en plus présente, l’environnement plus chaotique.

 

Nous voici sur une  « Faille décrochante avec filon de calcite et corail fossile ». Il y a quelques 145 millions d’années, la région du Salève correspondait à une plate forme sous-marine aux eaux chaudes, claires et peu profondes, conditions favorables au développement de récifs de coraux. Un peu plus loin, il est rappelé que l’eau de pluie, s’enrichissant en gaz carbonique en s’infiltrant, devient acide et dissout le calcaire. S’ouvre alors devant nous l’impressionnante grotte d’Orjobet : haute et large cheminée que l’on traverse de bas en haut grâce aux marches taillées dans la pierre, pour atteindre dés la sortie un sentier boisé. Pas banal ! Poursuite du périple sur le sentier de la Corraterie, étroit et long balcon qui épouse les méandres des falaises. En contrebas, une famille de chamois peu farouches crée la surprise. Une paroi présente de nombreux fossiles de crustacés et sur cette autre là-haut est peinte une immense croix de Savoie ! Nous surplombons l’agglomération genevoise et le lac Léman. L’horizon embrumé cache le sud du Jura.

 

Pas de monotonie dans cette randonnée : à nouveau un sous-bois, puis une prairie (à Grande Gorge Sud Alt.1286m) et la route où se dresse l’observatoire (Grande Gorge Nord Alt.1250m). Petit crochet en forêt afin de gagner la plate forme idéale pour le pique nique, au-dessus de Genève. Clinton et ambiance garantis ! Le retour s’effectue par un autre itinéraire boisé. On peut remarquer que la montagne est entaillée de plusieurs gorges profondes, dont la Varappe qui a donné son nom, à la fin du XIXe siècle, à ce terme relatif à la pratique de l’escalade. Cette sortie du 30 septembre 2008 finalement, ne manquait pas d’originalité !

 

                                                                                                     Ginette

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