DANS LES ALPAGES DE TARENTAISE

 

 

Mercredi 6 septembre 2006.

L’été n’a pas dit son dernier mot ! Depuis plusieurs jours, beau temps et chaleur sont de retour ; cela rend matinal. 6h du matin. Nous sommes une quinzaine à répondre à l’invitation de Paul, désireux de nous conduire au pays de son enfance, en Tarentaise. Après Aime, sur le versant opposé à la station de la Plagne, nous atteignons le coquet village de Granier. Petit arrêt devant sa maison natale. Ensuite, direction le hameau de Laval –alt. 1650m-. Adorables chalets de pierre dans un joli vallon que parcourt un torrent. La promenade débute ici.

 

D’abord la forêt et bientôt d’immenses alpages plus que vallonnés ! Quelques vaches ne tardent pas à nous accompagner un bout de chemin, offrant leur concert de clarines. Et l’on grimpe dans la verdure, sous le chaud soleil, en terrain parfois copieusement enrichi par ces dames à quatre pattes. Nous prenons encore un peu d’altitude jusqu’au hameau de Praz Plan, non loin de la Roche à Thomas (2398m). Un peu plus au nord s’élève le Crêt du Rey (2639m). Quelques chalets dominent les vastes pâturages. Paul nous fait visiter le sien. Cette montagne est son domaine. Il la connaît par cœur pour y avoir passé autrefois de nombreux étés avec les troupeaux. Nous poussons jusqu’à la croix, tout au bout de la butte. Au-delà de la vallée, droit devant, le Mont Pourri (3779m) un peu enneigé, de part et d’autre les sommets des stations de la Plagne, des Arcs et plus au Sud, les glaciers de la Vanoise avec le Dôme de Chasseforêt (3586m) et la Pointe de la Grande Casse (3852m).

 

Nous redescendons vers Praz Plan afin de poursuivre notre périple dans ces paysages grandioses au relief qui n’engendre pas la monotonie ! Tantôt perdant de l’altitude vers un vallon aux formes arrondies, pour en regagner soudain en une grimpette fort raide dans l’herbe épaisse où une multitude de grosses sauterelles trouvent leur bonheur. Et au-delà, encore des alpages vallonnés qui se rejoignent par des chemins escarpés, d’un côté protégés et dominés par de hauts rochers formant écrin, de l’autre, semblant se précipiter vers la vallée profonde. Ca et là, épousant le terrain, quelque discret refuge maintenu en bon état, dont une partie de la toiture affleure le sol : il est prêt à affronter toutes les intempéries, en particulier les abondantes chutes de neige. Dans ces prairies d’altitude, les jolies tarines sont reines. Nous en observons tout un troupeau au loin, redescendant à vive allure d’un flanc de montagne. Agiles et joyeuses, en plein après-midi elles se rapprochent de leur lieu de traite.

 

Dans la végétation pré automnale où les buissonnets à myrtilles prennent déjà leurs teintes cramoisies, nous rencontrons encore de jolies fleurs dont de superbes gentianes champêtres. Le circuit se termine vers la vallée étroite et profonde où nous attend la petite route qui semble, d’un côté, venir en butée contre la montagne d’où jaillit une haute cascade. Au-delà, c’est le Beaufortin. Nous lui tournons le dos pour rejoindre Laval. Les pieds surchauffés apprécieront la fraîcheur du torrent ! Sur le chemin du retour, à Granier, nous rencontrons Rosine, la sœur de Paul. Elle nous invite à prendre café et rafraîchissements. Quoi de plus sympathique pour terminer une si belle journée ?

                                                                                                                          Ginette

 

Photos Christiane, Ginette et Daniel

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Au point de départ de notre balade