Une journée au cœur des Bauges

 

VERS LE MONT DE LA COCHE

 

 

Si cet automne les champignons n’étaient guère au rendez-vous, la nature a bien revêtu ses merveilleux atours. Ni tempête, ni pluie diluvienne pour dénuder prématurément les arbres. Sous le soleil parfois discret mais chaque jour bienveillant, forêts et alpages se dorent, s’empourprent, brunissent comme du bon pain. Nous sommes huit ce 12 octobre 2005, depuis le hameau du Coudray (alt. 951m), à gagner les hauteurs de Jarsy, ce village ô combien charmant niché dans un décor de carte postale veillé par la blanche Dent de Pleuven (1771m).

 

Quel bonheur ce chemin si richement ombragé ! On en oublierait presque sa pente….si pentue… Il conduit en terrain plus dégagé. Derrière nous se dresse la Dent d’Arclusaz, de là-haut visible dans toute son ampleur, enluminée des splendeurs automnales. A gauche se déploie le Trélod (2181m). Toujours plus avant et plus haut, au gré des méandres du sentier, nous verrons soudain, au sommet d’une butte, surgir la pointe de sa face rocheuse ; puis il réapparaîtra dans son entier, livrant les pentes douces de sa végétation rase. A droite, au-delà des alpages embellis par les arbres flamboyants, sa majesté l’Arcalod (2217m) présente sa façade ouest, escorté de part et d’autre du Mont de la Coche (2070m) et de la Pointe du Curtillet.

 

La traversée des pâturages de la Croix d’Allant (1580m), parsemés de blocs rocheux et parfois copieusement labourés par les sangliers, offre un répit pour les mollets. Nous poursuivons vers le Plan de la Limace (1700m) et même un peu plus haut. Le Mont de la Coche est en face, joli sommet pointu vert roussâtre jouxtant la pointe rocheuse qu’il faudrait atteindre en descendant d’abord dans le vallon pour remonter l’arête. (temps estimé 1h15). Il est midi. Nous en avons « plein les pattes ». Il aurait fallu partir plus tôt… Bonne excuse pour déballer le casse croûte. On est si bien au soleil… A défaut d’aller voir la Pointe de Chaurionde (2173m) et la Sambuy (2198m) cachées là derrière le « géant », contentons-nous d’admirer le paysage qui, au-delà du Trélod et de la Montagne du Charbon, ferme l’horizon sur les derniers monts du Jura et le Massif de l’Epine avec notre Dent du Chat.

 

Le chemin du retour s’effectue pour une bonne moitié par un large chemin forestier au bout duquel nous retrouvons le petit village où un chien bien sympathique et très joueur nous accueille près de la fontaine.

 

                                                                                                                                        Ginette

Photos Christiane et Ginette

.

Dent de Pleuven