LE CRET DES TERVELLES

Dans les Bornes

 

 

 

Toujours gâtés par la météo ce 2 novembre 2005, nous mettons le cap sur Annecy. Stationnement juste avant Thônes, près du cimetière de Morette, nécropole des maquisards de la Résistance.

 

Altitude de départ 586m. Le chemin ne perd pas de temps et attaque d’emblée la pente qui, jusqu’au sommet, ne fléchira que rarement ! Le secteur étant humide, la gadoue accueille sans façon les chaussures toutes propres ; mais bientôt les tapis de feuilles mortes offrent un peu plus de confort. Elles recouvrent un grand talus, laissant émerger le joli feuillage de nombreux cyclamens. Malgré les arbres dénudés, la forêt ne manque pas de charme et le torrentueux nant du Cruet anime le paysage.

 

Le chalet du Lindion (alt 1123m) est une première étape mais le but est encore loin. Derrière nous, au-delà de la Tête Ronde (1864m) surplombant la Balme de Thuy, le panorama se déploie au fur et à mesure de la montée et dévoile le plateau des Glières entre la Montagne des Frêtes et la Montagne des Auges. Bientôt voici à notre droite, tout près, la Dent du Cruet (1833m). Sous cet angle, c’est un joli pain de sucre ornant les crêtes. La grimpette dans les beaux alpages du Lindion ne ménage pas les mollets et, après le passage près des ruines, nous ne sommes pas fâchés d’apercevoir là-haut le Crêt des Tervelles (alt. 1726m), l’escarpement rocheux bordant cette combe. Les muscles affamés donnent tout ce qu’ils peuvent et l’on peut enfin poser les sacs sur ce replat avec vue imprenable sur la Tournette toute proche, la Chaîne des Aravis et, au loin le sommet du Mont-Blanc. A peine sommes-nous installés que des visiteurs arrivent, trois superbes bouquetins mâles. Ils trouvent eux aussi le coin sympathique et broutent tranquillement à deux pas de notre campement, avant de poursuivre un peu plus loin, sans hâte, indifférents à l’émoi qu’ils ont suscité. Comme de coutume, le Clinton circule de godet en godet et le repas se termine par le partage du chocolat, des petits gâteaux et du café, sans oublier la petite goutte maison de Paul. Dans ce magnifique décor, nous n’échangerions pas notre place pour un repas plus sophistiqué à la table d’un restaurant !

 

Une fois requinqués, avant de redescendre, les plus courageux arpentent le crêt jusqu’à la limite des barres rocheuses et ne regrettent pas ce supplément de dénivelée qui offre un fantastique point de vue.  En arrivant à l’extrémité, il sera très intéressant de voir les Dents de Lanfon, un petit bout du lac d’Annecy et le sentier haut perché au bord duquel nous avons pique-niqué la semaine dernière.

 

Tout le monde regagne les alpages, puis la forêt en une longue descente sous le soleil. Quelques genoux protesteront en fin de parcours, mais cette balade en valait la peine.

 

                                                                                                            Ginette

Photos: Christiane, Ginette , Claude

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Sur un secteur humide