LE LAC DE TARDEVANT

 

Chaîne des Aravis

Dans le Massif des Bornes 

 

 

 

     Une belle promenade longue et facile. Après la traversée de la Clusaz, le passage devant le lac des Confins, les voitures stationnent au « Départ de l’Arpette ». Devant la chèvrerie, les randonneurs pénètrent dans l’Alpage des Confins d’en Haut où les sympathiques vaches rousses s’approchent pour les accueillir.  De nombreux nuages circulent dans le ciel bleu. Les lacets du chemin s’élèvent en douceur.

 

Le sentier se faufile dans la verdure et les éboulis. Dans les vastes étendues rocheuses dont les pentes s’étalent très bas, l’érosion a dessiné d’étranges lapiaz aux formes ondulantes. Vue de loin, cette surface est une peau de pierre grise et ridée.

 

A mi-chemin petite pose au lieudit Paccaly d’en haut (alt. 1670m). Le lac est à 1h50. Jusqu’au Chalet de Tardevant (alt.1800m), nous apprécions la végétation où de nombreux rhododendrons en fleurs enrichissent les broussailles. Le brouillard peu à peu voile les crêtes. Là-haut, quelques névés s’attardent aux pieds des hauts rochers enturbannés de brume.

 

Il fait de plus en plus frais. Quelques soldanelles maigrichonnes et de jolies pensées frissonnent dans ces espaces que la neige occupait encore récemment. Guidés par l’étroit sentier, nous évoluons bientôt en plein brouillard. Emergeant de ce « nuage », nous voici au milieu d’un immense névé. Au-delà de cette combe, le panorama s’ouvre sur la Vallée du Grand Bornand chapeautée de nuages, qui profite d’un rayon de soleil pour s’éclairer. Le ciel trop chargé masque la Chaîne du Bargy. Nous poursuivons dans le brouillard qui nous poursuit ! Mais voici le lac de Tardevant à 2110m d’altitude. Il ne découvre que la moitié de sa surface encore frileuse dans son habit d’hiver. Au cœur de ce site sauvage et minéral, nous poussons vers les hauteurs plus dégagées en direction de la Pointe de l’Ambrevettaz. Ce supplément de dénivelée offre une jolie vue plongeante sur le lac que nous rejoignons pour le pique-nique. Un moment toujours empli de bonne humeur et de gaîté. Aujourd’hui 15 juin 2005, il se termine en dîner spectacle par une chanson mimée, à la gloire de la « buena polenta » !! Non non, il n’y avait pas plus de Clinton ni de génépi que d’habitude !

 

                                                                                                                              Ginette

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